Dernièrement : Pas de Choeur – Marie-Agnès Gillot, Laurent Derobert, Pascal Quignard
Danseurs : Alice Renavand, Hannah O’Neill, Letizia Galloni, Sofia Rosolini, Ninon Raux, Sylvia Saint-Martin, Alexandre Gasse, Adrien Couvez, Axel Ibot, Marc Moreau, Yvon Demol, Daniel Stokes, Loick Pireaux.
Complices : Yvannoe Krüger, Nicolas Anderson, Elena Doludenko.
Danseurs et chorégraphes s’enseignent les pas et les bonds par le simple mouvement de leurs mains. Fidèle à cette tradition, Marie-Agnès Gillot conçoit une danse des mains, comme expression d’un dédale. Son chœur de danse miniature : une table circulaire, dont ses bras sont le rayon, couverte du sable de Délos. Une caméra surplombante et un projecteur reproduisent ses mouvements et permettent à un autre danseur de les contempler et les interpréter.
Etiré pour la nuit blanche dans une danse fleuve, ce ballet tresse les gestes des mains et des corps d’une myriade de danseurs (14) – l’un dansant de son corps la chorégraphie des mains de qui le précède, avant de la transmettre de ses mains à qui lui succède. Les danseurs se relaient deux à deux selon une combinatoire précise, donnant lieu à un labyrinthe de danses, contrepoint de la danse du labyrinthe.
– γερανος –
Geranos est un projet de recherche transdisciplinaire qui a pour objet la danse perdue du labyrinthe, et pour univers les questions relatives à la transmission par le geste des énigmes et de leurs solutions.
On raconte que Thésée, tout juste sorti du dédale de Crète, initia une danse qui mimait les tours et détours du labyrinthe, comme s’il avait voulu en transmettre la clé par les mouvements de son corps. Cette danse, dite Geranos, est irrémédiablement perdue. Seuls des fragments de textes d’Homère, Plutarque, Virgile et Apollodore offrent de restaurer par l’imaginaire cette chorégraphie sacrée. Enjeu à venir des nuits de la danse perdue.